Accompagnement
L'État aux côtés des viticulteurs
Plusieurs décisions et mesures ont récemment été annoncées par le Gouvernement pour soutenir les professionnels de la filière.
Plusieurs décisions et mesures ont récemment été annoncées par le Gouvernement pour soutenir les professionnels de la filière.

En déplacement le 25 août dans l’Hérault, Marc Fesneau a confirmé une rallonge de 40 millions d’euros pour la distillation de vin, portant cette aide à 200 millions d’euros. «L'Etat confirme le complément de financement de la réserve de crise de l'Union européenne, qui permet de porter à 200 millions au total le financement de la distillation de crise», selon le communiqué du ministère de l’Agriculture. En février, un budget initial de 160 millions d’euros avait été annoncé pour 3 Mhl. L’appel à souscription, lancé en juin, s’est traduit par des demandes supérieures à 4,4 Mhl. Cette campagne de distillation vise à «faire en sorte que les prix arrêtent de s'effondrer et que les viticulteurs retrouvent du revenu», a déclaré Marc Fesneau, à l'occasion d'une visite dans une distillerie de l'Hérault. Au-delà de l’aide conjoncturelle, le gouvernement accompagne la filière dans l’élaboration d’un plan stratégique autour des «nécessaires adaptations au changement climatique et à l’évolution des demandes du marché domestique et export», poursuit le communiqué. Marc Fesneau a souligné qu'il fallait «qu'on se projette, qu'on pense les changements de consommation (...) qu'on adapte» la production à la demande de «demain» et «qu'on se projette à l'export» pour trouver de nouveaux débouchés.
"Pas de projet" d'augmenter les taxes
La Première ministre, Elisabeth Borne, a écarté le 23 août la possibilité d'augmenter les taxes sur l'alcool dans le cadre de la préparation du budget 2024. «Il n'y a pas du tout de projet d'augmenter les taxes sur l'alcool, donc voilà, je pense qu'on peut le dire très clairement : ça ne fait pas partie des projets du gouvernement», a-t-elle déclaré sur France Bleu. Des députés de tous bords et des professionnels étaient montés au créneau ces dernières semaines. Le 21 août sur BFM TV, le président du conseil spécialisé Vin à FranceAgriMer Jérôme Despey avait rejeté l’idée de «taxer encore plus un secteur qui est en difficulté dans de nombreux bassins de production» : un plan d’arrachage de 9 500 ha est mis en œuvre dans le vignoble bordelais et une campagne nationale de distillation est lancée. «Ça ne serait vraiment pas supportable pour le secteur», d’après lui. Et de rappeler la «succession d’aléas» touchant les producteurs, entre Covid, hausse des prix, baisse de consommation. Via deux courriers séparés en juillet, 71 députés de tous bords politiques, membres du groupe d’études Vigne et vin de l’Assemblée, s’étaient opposés au projet de relever la fiscalité sur l’alcool dans le cadre du PLFSS 2024 (financement de la sécurité sociale).