Artisan
À la découverte d’un dur à cuir
Jean-Claude Milhau est créateur maroquinier depuis 1983. Il propose essentiellement des produits en cuir dans son magasin, qui est accolé à son atelier.
Jean-Claude Milhau est créateur maroquinier depuis 1983. Il propose essentiellement des produits en cuir dans son magasin, qui est accolé à son atelier.
Sur la commune de Saint-Julien-Du-Puy, Jean-Claude Milhau est à la retraite depuis six ans, mais continue à vivre de sa passion depuis presque 40 ans maintenant. Tout commence en 1972, lorsqu’il intègre une école de maroquinerie, de stylisme et de modélisme. À ce moment-là, il est certain d’avoir trouvé sa voie, et c’est le 1er janvier 1984 qu’il s’installe officiellement dans le Tarn. Depuis ce jour, huit personnes travaillaient dans les ateliers, et ce n’est qu’en 2016 qu’il a décidé de poursuivre son aventure seul, et d’assumer toutes les responsabilités de son activité. En 40 ans dans le domaine, il assure qu’il “n’a pas vraiment cherché à évoluer. Tout est encore fait à la main, sans rentrer dans ce processus d’avancées technologiques”. Il se confie sur sa routine de travail : “Je travaille uniquement sur la pleine fleur de cuir, que ce soit sur veau ou sur vache. Toutes les teintures sont faites sur la ville de Graulhet. Fil, couleur, accessoires…tout est local.” L’artisan maroquinier travaille “depuis la feuille de dessin, jusqu’au produit final”. Son lieu de travail est divisé en deux parties distinctes : un espace vente, et un espace réservé à l’atelier de création. Dans ce dernier, l'endroit est parsemé de machines manuelles. Parmi elles, la pareuse, qui représente une lame de rasoir permettant d’enlever de l’épaisseur et de préparer la couture, et des machines à piquer : “C’est un métier de les utiliser. Autrefois, on appelait les personnes qui s’en servaient : les mécaniciennes monteuses”, explique-t-il. Enfin, dans son espace magasin, il expose ses différentes créations (sacs, portes-monnaie, porte-documents, cartables…), et assure que malgré l’évolution constante des techniques et des matières, “rien ne vaut le cuir français”.