«Je suis passé à l'autoguidage pour travailler encore plus précisément»
Cette semaine, le Paysan Tarnais a consacré son dossier au guidage GPS. Extrait avec l'expérience en la matière de Bernard Martini, qui gère une exploitation en grandes cultures à Couffouleux.
Bernard Martini gère une exploitation de 150 ha de grandes cultures, dont le siège est à Couffouleux. Après plus de 10 ans d'utilisation d'une barre de guidage GPS avec une technologie Egnos, il entame sa deuxième campagne avec un système RTK. «Dans un premier temps, je cherchais surtout à gagner du temps. Je voulais éviter d'avoir à descendre du tracteur pour jalonner ou utiliser le compas, ou de mobiliser quelqu'un pour m'aider à le faire. Je l'utilisais uniquement pour épandre l'engrais et la pulvérisation. Mais j'avais envie de pouvoir être encore plus précis dans les passages, notamment pour semer le maïs semences.»
Au moment du changement du tracteur, Bernard Martini a donc saisi l'occasion pour investir dans un système d'autoguidage intégré. «Pour moi, il y avait aussi une logique économique. J'ai choisi un tracteur qui consomme peu, avec AdBlue et variation continue. L'autoguidage est une option qui permet d'améliorer encore sa rentabilité.» Mais les avantages ne s'arrêtent pas là. «Côté précision, le RTK est vraiment très performant. J'ai semé 50 ha de maïs semences avec mâles en premiers et décalés en un passage avec un seul tracteur. Et puis l'autoguidage apporte un vrai confort de travail. On descend du tracteur beaucoup moins fatigué !»
Pour pouvoir bénéficier de l'autoguidage RTK sur son deuxième tracteur, Bernard Martini a acheté un moteur électrique Trimble. «L'avantage c'est que je peux le déplacer si besoin. Par contre, je pensais pouvoir réutiliser ma première barre de guidage pour contrôler cet autre tracteur, mais ce n'était pas possible. Les opérateurs se bloquent les accès aux signaux GPS entre eux, c'est très pénalisant pour nous. C'est un élément important à prendre en compte quand on commence à réfléchir à ce type d'investissement.» Entre les deux systèmes, pas d'hésitation pour l'agriculteur : l'autoguidage intégré est bien plus confortable. «Toute la gestion est automatique. Je n'ai aucun ajustement à faire : la sensibilité du GPS se règle en fonction de la vitesse d'avancement.»
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