Glyphosate : la recherche serait évaluée plus sévèrement que les fabricants (ONG)
«Entre la littérature scientifique et les tests soumis par les fabricants, il y a un double standard d’évaluation», dénonce Françoise Veillerette, à l’occasion de la publication d’un nouveau rapport de son association Générations Futures le 16 novembre. Pour preuve, avance son ONG, seules 30 études scientifiques auraient été retenues par les fabricants et les autorités sanitaires pour fonder leur décision finale sur un corpus total de 7200 articles. «Dans la plupart des cas, on confond pertinence et fiabilité», s’agace François Veillerette. Un grand nombre d’études serait ainsi rejeté dès la première lecture sur des critères de puissance statistique ou d’espèce utilisée, au risque de se voir écartées trop vite. Or l’Efsa elle-même le souligne dans ses lignes directrices : «les critères de pertinence ne doivent pas être trop restrictifs». À l’inverse, déplore Générations Futures, les études soumises par les fabricants bénéficieraient d’un traitement plus favorable que les lignes directrices de l’OCDE. Dans les tests réglementaires dits «du micronoyau», aucun des industriels n’aurait ainsi étudié un nombre suffisant de cellules sur les 4000 exigées. Dans un tweet du 16 novembre, l’eurodéputé LREM Pascal Canfin a salué un travail «très utile».