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Fourrages
Foins récoltés humides, soyez vigilants !

Les récoltes battent leur plein en ce moment. Si vous avez dû rentrer du foin encore un peu humide, voici quelques conseils pour les stocker et les valoriser.

© Réussir

Dans un foin encore humide, l’activité métabolique de la plante peut se poursuivre dans les premiers jours après le pressage entraînant un échauffement. Après quelques jours, c’est le développement de levures et/ou moisissures naturellement présents dans les fourrages qui, en consommant de la matière organique digestible, créent une fermentation puis une montée en température et un risque d’auto-inflammation. Il est ainsi normal qu’un foin atteigne jusqu’à 45°C mais la température doit se stabiliser en quelques jours.

La surveillance

Si la température dépasse 45°C, une surveillance 2 fois par jour est nécessaire. Une sonde à fourrages peut être utilisée. Sans cet outil, voici quelques repères (cf. tableau ci-dessous - source : Arvalis)

Limiter les risques

  • Viser 85%MS au pressage : les feuilles doivent être cassantes, les tiges sèches et il n’y a aucune sensation d’humidité sur les mains. Faites particulièrement attention aux zones de bordures ombragées ou aux zones à forte densité de fourrages. 
  • Réduire la densité et la taille des balles. Une forte densité et une grande taille limitent la circulation de l’air et donc l’évacuation de l’eau résiduelle et de la chaleur. 
  • Si le fourrage est trop humide, préférer l’enrubannage. • En cas de doute, laisser les balles à l’extérieur pendant 3 semaines. Attention, plus le foin est jeune, plus il est riche en matière organique soluble (sucres et protéines) et plus il est sensible à l’échauffement.

 

Les conséquences de l'échauffement sur la valeur du fourrage

L’échauffement entraîne tout d’abord une perte de valeur énergétique du fourrage due à la libération de chaleur. Avec la réaction de Maillard qui se produit au-delà de 45°C, les protéines du foin se lient aux fibres et deviennent moins digestibles conduisant à une perte de valeur azotée. Attention, cette perte de digestibilité des protéines n’est pas visible sur les valeurs des analyses de fourrages. Le développement des levures et moisissures peut aussi engendrer des risques sanitaires pour les animaux et l’éleveur.

Article rédigé avec la contribution financière du CasDar

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