Fin du broyage des poussins : une douzaine d'Etats membres partants
La proposition portée par la France et l’Allemagne d’interdire au niveau de l’UE la mise à mort systématique des poussins mâles a reçu, le 19 juillet lors du Conseil des ministres de l’Agriculture des Vingt-sept, le soutien d’une dizaine d’États membres (Luxembourg, Finlande, Chypre, Irlande, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Grèce, Slovaquie, Portugal). «Les alternatives (sexage in ovo) sont opérationnelles», a précisé le ministre français Julien Denormandie. Mais un certain nombre d’autres ministres ont aussi souligné les coûts que cette interdiction pourrait avoir sur les producteurs et en bout de chaîne sur les consommateurs. Ils ont également mis en avant le risque de concurrence de produits venant de pays tiers. Sans s’engager formellement, la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a répondu que le sujet serait évalué dans le cadre de l’étude d’impact qui accompagnera ces propositions de révision de l’ensemble de la législation communautaire sur le bien-être animal attendues pour 2023. La veille, le ministre de l'Agriculture français Julien Denormandie avait annoncé au Journal du dimanche (JDD) que la France interdirait le broyage des poussins sur son territoire «courant 2022», tout comme l'Allemagne. Les professionnels français craignent une concurrence déloyale avec leurs homologues d'autres pays européens où l'interdiction ne serait pas en vigueur.