Épamprer et désherber en un seul passage dans les vignes
Reçues début mai, les brosses Multi-Clean ont été mises à l'épreuve dans les vignes de Francis Terral. Les premières utilisations sont prometteuses.
En troisième année de conversion bio, Francis Terral a souhaité compléter son parc d'outils de travail du sol. «Dès la première année, j'ai opté pour un cadre classique avant/arrière avec des lames, précise le viticulteur. Je l'utilise aussi avec des disques émotteurs et des étoiles kress.» Son but était de maîtriser l'enherbement sur les 21 ha engagés en AB.
DEUX CADRES POUR GAGNER DU TEMPS
Le facteur limitant de cette première configuration était le changement des kits d'outils. Confronté à une végétation de folle avoine récurrente, il fallait renforcer la stratégie. «J'ai donc investi dans un deuxième cadre Clemens avec l'outil Multi-Clean, explique Francis Terral. Monté à l'avant, il m'autorise par exemple le passage simultané du broyeur. Mais aussi un travail à deux cadres avec les brosses devant et les lames derrière.» À la clé de cette configuration, il y a une réduction du nombre de passages et de la consommation de carburant.
Même si l'utilisateur n'avait pas vu l'outil effectuer un travail du sol sous le rang, il a été agréablement surpris par la qualité de l'épamprage et de la gestion de l'enherbement : «même avec beaucoup de pampres et de folle avoine, l'outil a bien fonctionné ce printemps.» Les conditions humides n'ont pas gêné le travail des lanières. Francis Terral pense monter un kit d'arrosage pour le jour où les conditions produiront trop de poussière.
UN POTENTIEL CERTAIN
Malgré le coût de la machine et le changement nécessaire des lanières en caoutchouc, le viticulteur n'a «aucun regret sur l'investissement». Sa vitesse d'avancement oscille entre 3,5 et 5 km/h en fonction de la densité de l'herbe. Il estime aussi que l'outil retardera un passage de l'intercep à lames. Une solution d'autant plus pertinente que ce dernier n'est pas optimal en conditions humides.
Un essai d'épamprage, «très concluant même si c'était un peu tard» a été tenté sur des vignes en troisième feuille. En réduisant la vitesse, le passage de la machine sur des complantations n'a causé aucun dégât sur les jeunes pieds. De manière générale, il faut accepter de laisser quelques pampres mais la finesse des réglages et des commandes aide à un travail de qualité. Francis Terral estime d'ailleurs pouvoir gérer la végétation sur 10 ha de plus s'il le fallait.
F. Roussel