Engrais azotés : la hausse des cours alimente des craintes sur les disponibilités
Dans un communiqué paru le 1er octobre, les céréaliers de la Coordination rurale (FGC) demandent au ministre de l'Agriculture «des garanties» face au «risque de pénurie d'engrais azotés» pour le début d'année 2022. Les cours de la solution azotée ont doublé depuis le mois de janvier, en raison d'une moindre offre de gaz naturel en Europe en provenance de Russie. La crainte du syndicat s'appuie sur la fermeture récente de deux usines d'engrais en Grande-Bretagne, particulièrement touchée par le manque de gaz naturel, mais aussi sur les expressions publiques du cabinet de conseil Agritel. «Cette hausse [des engrais] est à la fois un fardeau économique pour bon nombre de producteurs au niveau mondial, mais se pose également la question des disponibilités», affirmait l'analyste d'Agritel Arthur Portier sur Linkedin le 30 septembre. FGC demande à Julien Denormandie trois mesures: «faire preuve de transparence sur les réelles capacités de production des usines françaises et européennes, ainsi que sur celles de nos partenaires commerciaux, afin de limiter les mouvements spéculatifs»; «faire suspendre les taxes anti-dumping sur les engrais azotés, afin de limiter la hausse des coûts»; et «si cela est nécessaire, faire intervenir l’État pour sécuriser la production nationale et les importations d’engrais azoté, et assurer la priorité logistique de cette ressource stratégique».