En 2014, les producteurs de semences de maïs ont relevé le défi !
L’assemblée générale du syndicat des producteurs de semences de maïs du Tarn a eu lieu à Albi le 12 mars dernier. Pascal Bruckner, écrivain et philosophe en était l’invité.
2014 aura était une nouvelle année record pour la filière maïs semences. Les surfaces produites en France ont fait un nouveau bon de +19% et atteint un niveau inimaginable de 93 500ha. Porté par cette tendance, les surfaces tarnaises ont également dépassé un nouveau cap : + de 2500 ha, marquant ainsi une 4° année consécutive de hausse et dépassé l’ancien record de 2009 où les surfaces avaient atteint 2111 ha. Anciens et nouveaux producteurs se sont donc retroussés les manches pour mettre en place ce nouveau programme de production et relever ce défi avec brio. En effet malgré des reprises de terre souvent difficiles après un hiver sans gel, toutes les surfaces ont pu être semées. 80% des semis ont ainsi été réalisé en moins de 20 jours, soit entre le 5 et 25 mai. Après quelques hésitations sur le démarrage précoce des irrigations, du au vent d’autan, la campagne s’est révélée dans l’ensemble plutôt favorable au développement de belles cultures. Hormis quelques orages de grêle et certains problèmes de fécondation probablement liés au climat « arrosé et ombragé », les quintaux ont été au rendez-vous. Les producteurs tarnais ont ainsi pu livrer aux établissements semenciers plus de 103% des quintaux objectifs qui leur avaient étaient commandés au printemps. Ces bons résultats techniques traduisent une fois de plus la bonne performance et la fiabilité de notre réseau tarnais.
« Pourquoi la notion de progrès fait-elle t l’objet d’autant de contestations ? »
Pascal Bruckner, écrivain et philosphe célèbre, était l’invité des producteurs de semences de maïs du Tarn. Il est venu évoquer la notion de progrès et notamment sa raisonnance dans la société actuelle, en lien avec ce qui s’est passé à Sivens depuis plusieurs mois. Il a d’abord voulu rappeler qu’il s’était prononcé en faveur de la retenue de Sivens, « ce qui m’a valu de nombreuses critiques dans le monde des écrivains ». Puis, il a entamé un exposé extrêmement détaillé sur la notion de progrès et de contestation. Pour lui, on est passé d’une écologie de raison à une écologie de la divagation. Celle qui a pour idée principale : la fin du monde approche si nous ne faisons rien. » Pour Pascal Bruckner, le basculement s’est opérée avec la fin de la guerre froide. « Nous sommes passés du temps des révolutions à celui du catastrophisme. Toute l’écologie moderne a été marquée par cela. » Le philosophe explique aussi que le progrès est né en même temps que le procès contre le progrès. « Les reproches faites au progrès sont aujourd’hui plus importantes que les bénéfices du progrès lui-même. Par exemple, le progrès a été vu comme générateur de contre-productivité. Avec le progrès, nous croyons avancer, alors qu’en réalité nous ne cesserions pas de reculer, selon certaines théories. »
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