Portrait
Émilie Albert, éleveuse bovine à Villeneuve-sur-Vère
Pouvez-vous vous présenter ?
"Je m’appelle Emilie Albert, j’ai 38 ans et j’ai deux enfants de 7 et 11 ans. Depuis 2006, je suis associé en GAEC avec ma mère sur une exploitation de bovins viande à Villeneuve-sur-Vère. Nous avons 50 bêtes en production de veau d’Aveyron et du Ségala. On a aussi 75 hectares en fourrage et céréales. En parallèle, je suis également adhérente aux JA pour la dernière année à cause de mon âge. La suite logique, c’est la FDSEA après. Pendant deux mandats, j’ai été présidente du canton d’Albi aux JA. C’était un bon moyen pour se retrouver et évoquer les sujets du moment."
Pourquoi avoir choisi cette profession ?
"J’ai toujours baigné dans le milieu agricole. Mes parents ont repris l’exploitation en 1989, je les aidais souvent. Puis j’ai fait un BTS Acse à Fonlabour avant de m’associer en 2006. Ma mère prend la retraite cette année donc à partir de cet été, je serai seule à la tête de l’exploitation, que l’on va convertir en EARL. Mes enfants sont aussi souvent avec moi à la ferme, je vais même parfois les chercher en tracteur à l’école !"
Que représente pour vous la place de la femme aujourd'hui dans l'agriculture ?
"On est tout à fait capable d’être cheffe d’exploitation. Aujourd’hui, la mécanisation fait que l’on est de moins en moins confronté aux charges lourdes. Si c’est le cas, on essaye d’adapter nos techniques pour que ce soit moins contraignant. Je pense que l’on a également une aisance plus naturelle dans les tâches administratives ou le relationnel avec les bêtes. Mais je dis souvent aussi que j’ai un double métier avec les enfants. Il faut les amener à l’école le matin, aller les chercher le soir et s’en occuper, même si aujourd’hui ils sont grands. Cela demande une organisation particulière."