Dossier irrigation : une pompe à débit variable pour gagner du temps
Agriculteurs à Montans, Vincent et Jacques Lacassagne vont démarrer cette campagne d’irrigation avec une partie de l’installation rénovée et équipée d’une pompe à débit variable.
Vincent et Jacques Lacassagne sont agriculteurs à Montans. Sur leurs 175 ha de SAU, ils irriguent chaque année environ 60 ha. Ils démarrent cette campagne avec une partie de l’installation toute neuve. «Les travaux ont concerné deux pivots de 25 ans, busés en 80 m3» explique Vincent Lacassagne. «Cela permettait d’apporter beaucoup d’eau, très vite, mais finalement, je trouvais qu’il y avait beaucoup de ruissellement. En plus, la pompe en place ne pouvait alimenter qu’un pivot à la fois. Cela demandait de la surveillance et des manipulations au champ pour faire la bascule entre les deux. C’est pour ça que nous avons fait le choix de la pompe à débit variable : l’objectif est de gagner en temps de travail et en qualité des apports d’eau.» Avec une pompe à débit variable, les Lacassagne peuvent choisir d’alimenter un pivot ou l’autre ou les deux sans avoir à intervenir sur l’installation. «Nous avons même prévu de pouvoir mettre un enrouleur. Nous avons juste à choisir la position du bouton sur le tableau du «vario-pompe» ! Nous gagnons vraiment en confort de travail !»
Pour chacune des positions, une pression de consigne a été enregistrée : 8,5 bars pour 1 ou 2 pivot(s), 10,5 bars pour l’enrouleur. Mesurée en sortie de pompe, c’est la pression nécessaire pour avoir la pression idéale à l’arrivée dans les différents équipements d’irrigation. Un variateur de fréquence commande la vitesse de rotation de la pompe pour que cette pression de consigne soit toujours respectée. Elle va par exemple, être à plein régime pendant le remplissage des installations jusqu’à atteindre 8,5 bars pour un pivot. Si le 2ème pivot démarre, la pression dans le réseau va chuter et la pompe va accélérer pour remonter à 8,5 bars. Une fois la pression de consigne atteinte, la pompe fonctionne juste pour maintenir le débit et la pression dans le réseau. Avec, du coup, de précieuses économies d’énergie. En parallèle, les Lacassagne ont rénové les conduites. «Nous avons mis du 160 mm sur près de 800 m, entre la pompe et le premier pivot. Il faut que ce soit solide à ce niveau !»
Pivots automatisés
Ils ont également décidé de changer les deux pivots. «Toujours dans l’optique de gagner en temps et confort de travail, nous sommes partis sur des pivots entièrement automatisés» précise Vincent Lacassagne. «Depuis le téléphone, je peux définir une dose par secteur, je peux l’arrêter où je veux, le faire revenir à sa position de départ… Je recevrai aussi des alertes en cas de problème ! Autre point important : nous étions avec des arroseurs et nous sommes passés en asperseurs rotatifs. Cela fait une pluie très fine, moins agressive pour les cultures. Grâce au système de cannes, on est au plus près de la culture et on est donc moins sensible au vent. Et puis, on n’arrose pas le pivot. Pour la longévité de l’équipement, c’est important !» Les Lacassagne sont maintenant équipés pour arroser mieux, reste à voir ce que cela va donner à la mise en route. «Nous avons investi pour réduire les apports mais il ne faut pas se louper. Nous avons souvent du maïs semences sous ces pivots ! Pour ce projet, nous avons travaillé avec Irricentre. C’est notre première collaboration et jusque là, nous avons trouvé une équipe très professionnelle. Le service après vente est vraiment disponible, c’est très appréciable !»
S. LENOBLE
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