Safran
Des tonnes de travail pour des grammes d'or rouge
Lancés en 2004 à Montredon, Eve et Yves Boismartel ont déplacé leurs bulbes à Roquecourbe l’an dernier. Leur métier nécessite de la précision et de la rigueur surtout au moment de la récolte.
Lancés en 2004 à Montredon, Eve et Yves Boismartel ont déplacé leurs bulbes à Roquecourbe l’an dernier. Leur métier nécessite de la précision et de la rigueur surtout au moment de la récolte.
Impossible à mécaniser et à synthétiser en laboratoire, la culture demande un temps de travail inouï comparé au rendement par mètre carré. Délaissée au fil des siècles, la safraniculture pesait autrefois très lourd dans l’économie tarnaise. «Un écrit de 1759 fait état de la mauvaise récolte de 1754 avec 10 tonnes récoltées !», annonce Eve Boismartel. Une montagne, si l’on compare ce chiffre aux 400 g récoltés dans une bonne année par le couple de cultivateurs professionnels. «Beaucoup de familles avaient un petit carré de bulbes à l’époque car à l’automne, au moment de la récolte, il y avait beaucoup d’autres travaux des champs. Mais la somme de toutes ces productions était importante», précise l’ancienne assistante sociale.