Comptes de l’agriculture 2020 : les organisations entre alarmisme et vigilance
La baisse du «PIB agricole» (valeur ajoutée brute au coût des facteurs) de 2,6 % en 2020, selon les comptes de l’agriculture établis le 7 juillet par l’Insee, suscite chez les organisations des commentaires entre alarmisme et vigilance. Du point de vue de la FNSEA, «les agriculteurs ne sont pas récompensés de leurs efforts» : s’ils ont fait preuve de résilience face à la crise de la Covid-19, le résultat brut du secteur baisse pour la deuxième année de suite. La fédération dit «attendre beaucoup des travaux du Varenne agricole (…), des suites de la proposition de loi Besson-Moreau ou encore du Plan de relance». A la CR, l’accent est mis sur la dégradation du solde des échanges extérieurs de produits agricoles (-437 M€). Elle pointe l’«échec des politiques agricoles européenne et française qui ne permettent plus de nous battre avec des pays ne respectant pas nos normes de production». Côté APCA (chambres d’agriculture), on souligne une baisse des investissements «depuis dix ans». «Au moment où se dessinent les contours de la prochaine Pac, il faut garder à l’esprit que les agriculteurs français ont besoin d’un horizon clair et visible pour la conduite et la modernisation de leurs exploitations», déclare le président Sébastien Windsor.