Compagnon du quotidien, le SSV ne manque pas d'atouts
À Villefranche-d’Albigeois, les membres du Gaec du Baylou travaillent avec un SSV qui fonctionne près de 500 h par an. Son utilisation journalière est digne d’un couteau-suisse.
Équipée en quads depuis l’an 2000, la ferme a ensuite complété son effectif par des SSV. Le premier gator a été acquis en 2009. Nettement moins sollicité depuis l’arrivée du second en 2015, l’ancien affiche 3 600 h au compteur. Les quads sont privilégiés pour aller chercher les bêtes mais pour le transport et les travaux dans les terrains escarpés, le dernier SSV et ses suspensions indépendantes ont la primeure.
SÉCURISANT ET PRATIQUE
Les deux sièges et la configuration du poste de pilotage évitent l’enjambement que l’on connaît sur les quads. Autre point fort, la cabine fermée «c’est utile, surtout en hiver», souligne Ludovic Galinier. Les risques sont aussi réduits pour les plus jeunes qui peuvent être amenés à rouler dans les prés ou les champs. La transmission à variation continue donne plus de souplesse et d’agrément au quotidien.
Le dernier Gator arrivé est doté de la direction assistée et de la benne à levage électrique. Cet équipement, manuel sur le premier SSV de la ferme, a changé les usages comme l’explique Anthony Galinier : «on avait une remorque pour le quad, mais il n’y en a plus besoin.» Il est encore plus facile de transporter et de décharger des bottes rondes.
LE TREUIL EST D'UN PROMPT RENFORT
Cet équipement joue un rôle non-négligeable dans les travaux relatifs aux clôtures. «On s’en sert pour tendre les Ursus grâce à un palonnier, précise Daniel Galinier. Grâce à sa télécommande, on peut tendre et détendre pour bien ajuster la clôture. C’est un avantage quand on a des piquets plantés en courbe ou dans une zone vallonnée.» Le treuil sert aussi parfois à décrocher le grillage quand il faut le changer. Il a été ajouté après l’achat avec un interrupteur en cabine pour ne pas tirer sur la batterie.
SOBRE EN CARBURANT
L’engin accepte la charge sans broncher et effectue des heures qu’un tracteur ou un 4x4 ne font plus. En effet, la présence de bâtiments d’élevage à 3 km du siège de l’exploitation n’effraie pas l’engin. Homologué pour la route, il est le principal ouvrier du ravitaillement. Il peut occasionnel-lement servir à transporter des agneaux nés au pré.
Avant que l’activité de production de patates cesse, le gator tirait le soc pour ouvrir les raies et transportait les tubercules. Il retourne aux champs pour ramasser les pierres résiduelles sans marquer le sol. Après plus de 10 ans sans mauvaises surprises mécaniques pour les agriculteurs, le seul reproche à faire à ce type d’engin est son tarif. La consommation, située entre «1 à 2 l/h» de GNR sur la ferme, reste inatteignable pour les machines auxquelles il a pris le travail.
Flavien Roussel