Portrait
Céline Imart, céréalière à Cuq-Toulza
Pouvez-vous vous présenter ?
“Je m’appelle Céline Imart, j’ai 40 ans et deux enfants. Je suis installée dans le sud Tarn, à Cuq-Toulza, où je suis productrice à la fois de céréales, semences, maïs, sorgho et aussi d’énergie avec l’installation prochaine de panneaux photovoltaïques. J’aime me présenter de cette façon car selon moi l’agriculture a plein de rôles dans notre société. Je suis aussi membre du bureau de la FDSEA du Tarn, porte-parole de l’interprofession des céréales françaises, Intercéréales, et membre du bureau de l’Association générale des producteurs de maïs.”
Pourquoi avoir choisi cette profession ?
“Mon parcours est particulier. J’ai fait des études dans la littérature, à Sciences Po Paris et à l’Essec puis j’ai travaillé quelques années dans la finance. D’un autre côté, je suis issue de la sixième génération d’une famille d’agriculteurs. J’ai passé un diplôme agricole et en 2011, j’ai repris l’exploitation de mon père. L’agriculture m’a beaucoup plu. Je trouve que c’est un métier qui fait du sens, on travaille à l’air libre, on est indépendant, on a beaucoup de choses différentes à gérer. Je ne me sentais pas forcément obligée de faire ce métier parce que je viens d’une famille d’agriculteurs. C’est un véritable choix de ma part de m’être lancée là-dedans.”
Que représente pour vous la place de la femme aujourd'hui dans l'agriculture ?
"On voit aujourd’hui qu’il y a de plus en plus de femmes qui s’installent. Cela représente environ un tiers de l’ensemble des exploitants. On voit qu’il y a une vraie féminisation du métier, c’est positif. Ce que je trouve en revanche regrettable, c’est qu’il y a peu de femmes qui s’engagent syndicalement. On le voit dans les réunions, où il y a souvent une majorité d’hommes. Il faudrait que des efforts soient faits pour leur permettre de plus s’engager. Face à cela, on a aussi le problème du renouvellement des générations dans les exploitations, qui est valable autant pour les femmes que pour les hommes.”