Campagne céréalière : une année «correcte» à «très bonne» selon les secteurs
La campagne céréalière s'annonce plutôt bonne dans le Tarn au regard des conditions climatiques rencontrées cette saison. Tour d'horizon avec les différents acteurs de la filière.
Les voyants sont au vert pour la campagne céréalière 2017. Régis Hélias, responsable du site Arvalis - institut du végétal à Montans, parle même d'année «bonne à très bonne. Même si ce n'est pas excellent, les gens sont agréablement surpris par rapport au climat qu'on a eu cette année, marqué par deux épisodes de sec intense en mars-avril, et en fin de cycle avec de fortes températures et la sécheresse. On aurait pu craindre une baisse de rendement supérieure mais ce n'est pas le cas.»
Ce qui s'apparente donc à une bonne surprise trouve son origine dans les conditions climatiques hivernales. L'hiver sec a conduit à «un enracinement plus profond et donc à une meilleure tolérance en cas de fortes chaleurs.» Par ailleurs, l'hiver froid a été synonyme de faible production de biomasse. «Avec des blés moins luxuriants, on a un couvert végétal qui transpire moins et cela fait une source d'économie en eau.» La limitation de la croissance s'est donc transformée en atout. «Cela montre qu'il ne faut pas des blés trop luxuriants en sortie d'hiver, comme on le dit depuis longtemps. On se bat pour limiter les apports en azote trop précoces pour cette raison», souligne Régis Hélias.
Au niveau de la qualité, l'ingénieur Arvalis constate «une teneur globale en protéines bien supérieure à ce qu'on a habituellement dans la région de 1 à 1,5 point de plus. C'est dû à une bonne valorisation des apports d'azote. Ils ont systématiquement été suivis par des épisodes pluvieux, ce qui est la condition idéale d'absorption.» Le poids spécifique (PS) est aussi très bon grâce à ce couvert végétal qui a donc pu exploiter l'eau du sol sans trop en gaspiller par ailleurs, «ça a bien rempli les grains», note Régis Hélias. Peu de maladies sont venues contrarier cette campagne céréalière 2017. «L'absence de pluie a freiné la septoriose, constate l'ingénieur Arvalis. La rouille brune a été tardive donc peu préjudiciable et la rouille jaune est restée très modeste alors qu'elle était très présente depuis quatre ans». Tout cela donne une «fin de moisson très précoce. Une bonne dizaine de jours d'avance pour les blés, un peu moins pour l'orge».
Les collecteurs ne sont pas tous aussi enthousiastes..., retrouvez leurs réactions dans l'édition en ligne
D. MONNERY
Pas encore abonné ? Découvrez nos offres !