AOC Gaillac et IGP Côtes du Tarn planchent sur la segmentation de l’offre
De nombreux sujets ont été abordés à l’occasion de l’assemblée générale des syndicats AOC Gaillac et IGP Côtes du Tarn notamment, la segmentation et la structuration de l’offre.
Depuis plusieurs années, les syndicats AOC Gaillac et IGP Côtes du Tarn travaillent sur la structuration locale de l’offre et sur la segmentation des vins au niveau tarnais par rapport à l’offre régionale. Cette thématique fut une nouvelle fois un point central à l’occasion de l’assemblée générale des syndicats AOC Gaillac, AOC Gaillac Premières Côtes et IGP Côtes du Tarn, qui s’est déroulée le 28 avril à l’Inéopôle de Brens.
Les travaux d’analyses réalisés au niveau du bassin de production (dont son schéma organisationnel au travers de l’IVSO) laissent augurer «des axes de progrès» pour conforter l’identité et la valorisation des signes officiels de qualité du Sud-Ouest. «Il s’avère que la filière des vins du Sud-Ouest n’occupe pas les segments les mieux valorisés en IGP et AOC.» A l’instar du Comté Tolosan, l’GP Côtes du Tarn souffre d’un manque d’image et de notoriété.
Quelle serait, alors, la solution ? Pour les syndicats, la création d’une IGP socle et une montée en gamme au sein des AOC devraient permettre d’asseoir la stratégie différenciatrice et rémunératrice engagée par le vignoble. Un projet qui semble bien engagé puisque les fédérations régionales des IGP et des AOC se sont prononcées en faveur d’une telle structuration de l’offre vin du bassin de production, avec la conservation du Comté Tolosan.
Un travail qu’il convient de mener rapidement, apparemment, aux vues du retard pris par le bassin Sud-Ouest en comparaison à celui de Languedoc-Roussillon.
Une étape capitale pour le vignoble gaillacois est franchie. En effet, les modifications du cahier des charges de l’AOC Gaillac rouge ont été publiées au Journal officiel fin mars. Ces modifications ont pour objectif de renforcer l’encépagement autochtone de l’appellation AOC Gaillac rouge. «Ces nouvelles conditions de production, applicables dès la prochaine affectation parcellaire, vont permettre à la fois une simplification du cahier des charges (par la suppression des pourcentages minimum d’encépagement, notamment pour le Prunelard ou le Braucol) et un renforcement de l’identité de nos vins.» La construction du projet de hiérarchisation de l’AOC Gaillac rouge peut donc s’envisager sereinement et devrait être vecteur d’image et de notoriété pour le vignoble.
A.RENAULT
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Millésime
La récolte 2016 est en forte hausse (+38%) par rapport au millésime 2015, avec 476 000 hectolitres. Il faut toutefois rappeler que Gaillac a vu se succéder trois «petits» millésimes en volume (2013, 2014 et 2015). La production d’AOC en 2016 est en hausse, elle, de 13% par rapport à 2015.