Agroalimentaire : pour l’Ania, si la déflation continue la filière va «dans le mur»
Lors de la conférence de presse de rentrée de l’Ania (industries agroalimentaire) qui s’est tenue le 15 septembre, le traditionnel message de demande de hausse des tarifs a été porté par Jean-Philippe André, son nouveau président depuis juin. Celui qui dirige également la filiale française du spécialiste de la confiserie Haribo a été clair: si les prochaines négociations commerciales annuelles avec la grande distribution aboutissent de nouveau sur une déflation, «nous allons dans le mur (…) Cela serait une catastrophe». Et ce d’autant plus que les coûts, tant des matières premières que des matières industrielles et du transport, ne cessent de grimper. +39% pour les huiles, +34% pour les fruits, +21 % pour les plastiques, +86% pour le fret maritime, assure l’organisation à la suite d’une étude auprès de 500 de leurs adhérents. Le nouveau président s’est également montré en phase avec l’esprit des États généraux de l’alimentation. «Nous avons besoin d’un monde agricole très fort», a-t-il déclamé. Enfin l'Ania s'est distinguée des demandes du secteur agricole au sujet de l'affichage de l'origine: l'association «encourage fortement» l’affichage de l’origine, mais son président a longuement exposé les freins à un tel étiquetage et la «dimension de temps» nécessaire à son déploiement.