Agriculture de précision : faciliter tous les travaux avec l'autoguidage RTK
Pour sa ferme et son ETA basée à Aguts, Gérard Imart a sauté directement vers la précision centimétrique RTK il y a 5 ans. Ce choix, après deux ans en précision décimétrique, a fait la différence.
Avec la responsabilité de travailler au mieux près de 1 000 ha entre les terres des clients et la ferme, l'entrepreneur et agriculteur a rapidement équipé 4 tracteurs et la moissonneuse-batteuse avec la meilleure précision possible en autoguidage RTK. Il est désormais évident que tous les nouveaux tracteurs seront commandés avec la prédisposition pour l'autoguidage ; les derniers arrivés n'ont pas échappé à la règle. Le système, fourni par Agrimoderne, repose sur le signal des satellites, une base RTK et une transmission via une carte SIM. «Comme il n'y a jamais deux machines qui ont le besoin du signal RTK en même temps, nous avons une seule carte SIM que l'on déplace», précise Gérard Imart.
GAGNER DU TEMPS
Même s'il a fallu quelques années pour amortir le surcoût du signal RTK, Gérard Imart ne reviendra pas en arrière : «c'est vrai que quand on commence une saison, les premiers jours, on est bien concentré et pas fatigué, note l'entrepreneur. Mais au fil des jours, viser juste devient facteur de fatigue et avec des outils larges c'est encore plus difficile.» Le guidage RTK a fait ses preuves pour les semis de céréales en 6 mètres et surtout avec la moissonneuse équipée d'une barre de coup de 9 mètres : «On travaille à pleine largeur de coupe la plupart du temps. Et comme avec les tracteurs, on gagne du temps sur les demi-tours et les aller-retours.» Avec des tracteurs qui travaillent 800 à 1 000 h/an, chaque gain lié au guidage est démultiplié.
SUR LES RAILS DÈS LE SEMIS
Les semis au monograine réalisés en RTK facilitent les opérations suivantes. En plus de la pulvérisation, les chantiers de binage sont également facilités au fil de la saison. L'enregistrement dans le temps et dans l'espace des lignes de travail pour chaque parcelle offre un confort apprécié. «Un des tracteurs a également l'AutoTurn, c'est pratique, constate l'agriculteur. On peut lui indiquer combien de lignes sauter et il fait les demi-tours tout seul.» L'entrepreneur a désormais l'outil bien en main : «L'interface est simple. On enregistre les nouveaux outils dans la liste. Il faut faire un étalonnage et éventuellement rentrer un recroisement mais avec le RTK on n'en a pas besoin. Nous laissons le calibrage du tracteur au technicien de la concession.»
UNE CONSOLE PAR TRACTEUR
Si la carte SIM pour la correction RTK est le seul élément qui se déplace avec le chauffeur, ce n'est pas le cas des consoles de guidage. Chaque tracteur est équipé et le choix a été fait de ne pas déplacer l'écran de contrôle de machine en machine. Gérard Imart apprécie la connexion Isobus des consoles : «c'était indispensable avec tous les outils qui sont désormais sur ce standard. Et pour un tracteur qui n'est pas équipé en Isobus, c'est un moyen de le faire durer». En effet l'écran Claas gère la modulation de dose et la coupure de tronçons. Il est ainsi plus facile de dédier davantage de temps à la surveillance de l'outil sans gaspiller de l'énergie à viser droit à vue d'oeil.
F. Roussel