Recensement : il y a désormais 388 596 bouches à nourrir dans le Tarn
A l’instar de l’Occitanie, le Tarn attire toujours plus de nouveaux habitants chaque année. La proximité de Toulouse doit beaucoup à cette dynamique, selon l’Insee.
Le jour où vous lirez ces lignes, l’Occitanie comptera sans doute encore plus de 5 885 496 habitants. Ce nombre a été officiellement arrêté par l’Insee pour définir la population occitane au 1er janvier 2018, ce qui fait de l’Occitanie la cinquième des treize régions françaises, derrière l’Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine. Mais l’Occitanie est la région qui gagne le plus d’habitants chaque année (juste derrière la Corse) : on recense ainsi plus de 40 300 nouveaux habitants tous les ans, soit une croissance de +0,7% alors que la moyenne nationale plafonne à 0,3%. Cette dynamique bénéficie surtout aux départements de la Haute-Garonne et de l’Hérault, portés par les métropoles de Toulouse et de Montpellier. Le département du Tarn gagne lui aussi de la population et compte 388 596 habitants. Le Tarn est le cinquième département le plus peuplé de la région Occitanie, devant l’Aude et derrière les Pyrénées-Orientales. Parmi les 96 départements métropolitains, le Tarn occupe la 59e place.
Une croissance démographique concentrée à l’ouest du Tarn
Dans le département du Tarn, la population augmente de + 0,3 % en moyenne par an, entre 2013 et 2018, grâce à un excédent migratoire largement positif (+ 0,5 % par an). La dynamique démographique est surtout présente dans l’ouest du département qui profite de la proximité avec Toulouse. Les communes situées le long de l’A68 reliant Toulouse à Albi (Gaillac, Saint-Sulpice-la-Pointe) affichent une croissance démographique importante (respectivement + 1,4 % et + 1,7 % par an). L’augmentation de la population est aussi visible plus au sud de cet axe (Graulhet : + 1,6 %). Dans le sud-est du département, le secteur situé entre Castres, Mazamet et Lacau-ne connaît à l’inverse un déclin démographique. Parmi les principales agglomérations du Tarn, seules celles de Mazamet (- 0,4 % par an) et de Carmaux (- 0,3 %) perdent des habitants entre 2013 et 2018. La première présente un solde naturel négatif et ne gagne pas d’habitants au jeu des déménagements, alors que pour la seconde l’excédent migratoire reste insuffisant pour compenser le fort déficit naturel. L‘agglomération de Gaillac (+ 1,2 % par an) gagne des habitants grâce à des arrivées plus nombreuses que les départs, le solde naturel étant quasi équilibré. En revanche, celles de Castres et d’Albi ont une population en légère croissance ou quasi stable entre 2013 et 2018 (respectivement + 0,2 % et + 0,1 % par an), avec un excédent migratoire plus réduit que dans l’agglomération de Gaillac. Dans cette dernière, la croissance démographique est particulièrement portée par la ville centre (+ 1,4 %). Dans les autres grandes agglomérations du département, les villes centres perdent de la population (Albi, Mazamet). Seule la commune de Castres échappe à ce mouvement (+ 0,1 %).
La croissance démographique du Tarn ralentit légèrement entre les deux périodes
Au niveau départemental, la croissance démographique ralentit sur la période récente (2013-2018) par rapport à la précédente (2008-2013), passant de + 0,5 % par an à + 0,3 %.
La croissance de la population se réduit dans les agglomérations d’Albi et de Gaillac, en lien avec une perte d’attractivité. Le fléchissement de la population s’accentue dans celles de Carmaux et de Mazamet. Seule l’agglomération de Castres, qui perdait de la population précédemment (- 0,2 % par an), prend le chemin opposé avec une légère croissance sur la nouvelle période quinquennale (+ 0,2 %).
D. Monnery
(d’après l’insee)