Engrais azotés : les producteurs de grandes cultures demandent des mesures d'urgence
Dans un communiqué commun du 21 octobre, les producteurs de blé (AGPB), de maïs (AGPM), de betteraves (CGB) et d'oléoprotéagineux (Fop) demandent au ministre de l'Agriculture de prendre «de toute urgence» des «mesures d'accompagnement» face à la flambée des prix des engrais azotés. «Le surcoût pour l'agriculture française pourrait atteindre 4 milliards d'euros», estiment les associations spécialisées de la FNSEA. Et ce sans tenir compte de la hausse des prix des autres engrais (phosphate, potasse) et du gaz «nécessaire au séchage du maïs». Tout compris, «l'impact économique pourrait dépasser 40 000 euros sur la campagne pour une exploitation moyenne», ajoutent les producteurs. Au surcoût s'ajoutent «des difficultés à s'approvisionner en engrais en prévision du printemps prochain». Dans le sillon du CEPM (prolongement européen de l’AGPM), les syndicats appellent aussi la Commission européenne à suspendre temporairement les «barrières tarifaires à l'importation sur l'azote». «Les producteurs de grandes cultures doivent (…) vendre leurs productions au prix mondial sur un marché ouvert, alors qu'ils achètent les engrais sur un marché européen protégé par des droits de douane et des taxes antidumping», font valoir les producteurs de grandes cultures.